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Les écosystèmes face à la crise climatique

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L’ILC a joué un rôle dans ces changements. Continuez à lire le rapport pour découvrir comment.

La crise climatique est le plus grave danger pour la planète.

Or ces populations (qui correspondent aux groupes cibles de l’ILC) ont déjà acquis de nombreux savoir-faire et commencé à mettre au point de multiples pratiques en matière de réduction des émissions, d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets, pratiques qui doivent être encouragées et servir de modèle à l’échelle mondiale.

Dans ce document, nous décrivons des projets porteurs de résilience et de changement, qui protègent les écosystèmes et les personnes qui en dépendent.

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En 2021, l’ILC a établi un partenariat avec la Décennie de l’ONU pour la restauration des écosystèmes dans l’objectif de promouvoir notre perspective collective sur les droits fonciers dans le cadre de cette campagne organisée par le PNUE et la FAO, tous deux membres de l’ILC.

Points notables

  • Des tables rondes sur l’eau ont été organisées en Argentine, en Bolivie, au Paraguay et au Venezuela pour favoriser le dialogue entre les pouvoirs publics et les organisations de la société civile et promouvoir la construction de citernes publiques.
  • Dans la province du Chaco, la plateforme Semiáridos a contribué à améliorer l’accès à l’eau de 2 500 familles paysannes et 5 000 familles autochtones.
  • En Albanie, une nouvelle loi nationale prévoit la décentralisation du pouvoir décisionnel relatif aux droits forestiers.
  • L’ILC est désormais partenaire officiel de la Décennie de l’ONU pour la restauration des écosystèmes, ce qui lui donne la possibilité de défendre le caractère central des droits fonciers eu égard à l’action climatique.

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Les régions semi-arides concernées par l’initiative Semiáridos de l’ILC recouvrent 160 millions d’hectares et représentent 52 millions de personnes.

Histoire d'un membre

Que signifient terre, montagne et eau ? Si vous n'avez pas la terre vous n'êtes rien, la montagne est notre poumon. Et l'eau... c'est la vie. Vous, moi, nos enfants, nos petits-enfants - si nous n'avons pas d'eau, comment pouvons-nous vivre ? - Nestor Monte

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L’Amérique latine abrite des régions semi-arides, c’est-à-dire des écosystèmes où la quantité d’eau perdue par évaporation excède le niveau des précipitations. L’alternance entre saison sèche et saison des pluies y est très marquée, de même que les variations de température.

Ces régions — situées en Argentine, en Bolivie, au Paraguay, dans le nord-est du Brésil, au Salvador, au Nicaragua, au Guatemala, au Honduras et au Venezuela — abritent une biodiversité cultivée particulièrement riche grâce à la variété des ressources naturelles disponibles et à la présence de populations autochtones et de communautés rurales.

En Argentine, l’initiative Semiáridos a joué un rôle central dans l’élaboration de la loi sur l’accessibilité et la gestion de l’eau, présentée au gouvernement de la province de Salta lors du Forum sur l’eau, en novembre 2019, et adoptée un mois plus tard.

Ce texte garantit l’amélioration de l’accès à l’eau de 2 500 familles paysannes et 5 000 familles autochtones vivant dans la province semi-aride du Chaco.

Grâce aux 2 000 citernes installées par l’IFE, les communautés rurales et peuples autochtones de cette province, ainsi que leur bétail, ont par ailleurs désormais accès à l’eau courante et potable.

Étude de cas

Sylviculture et agriculture en Albanie

Les forêts albanaises constituent une ressource essentielle à l’échelle nationale. Cependant, les organes centraux chargés de leur contrôle depuis plusieurs dizaines d’années n’ont pas réussi à les protéger.

Une étude réalisée par la National Federation of Communal Forests and Pastures of Albania (NFCFPA) a montré que lorsque la forêt était gérée par ses utilisateurs locaux et par des agriculteurs, son niveau de régénération était deux à trois fois plus important qu’en cas de gestion par une collectivité locale ou dans le cadre d’une zone plus vaste.

La Stratégie nationale d’engagement en Albanie a permis aux membres et aux partenaires de l’ILC de jouer un rôle central dans le processus de réforme forestière. Ils ont ainsi réalisé des consultations à l’échelle locale, lesquelles sont venues étayer le dialogue et la prise de décision au niveau national.

L’adoption en 2020 d’une nouvelle loi forestière de portée nationale a représenté une étape importante, marquant l’aboutissement de nombreuses années de collaboration de la SNE avec les membres du parlement et du gouvernement. Ce texte, qui décentralise le pouvoir décisionnel et de contrôle relatifs aux droits forestiers au profit des collectivités locales, change profondément la situation des paysans, des femmes et de l’ensemble des utilisateurs de la forêt. Il leur donne notamment le droit d’utiliser la forêt et de commercialiser des produits forestiers non ligneux, précédemment interdits à la vente.

Histoire d'un membre

Florian utilise la forêt pour subvenir aux besoins de sa famille ; bois de chauffage, fourrage pour l'animal et nourriture. Sa famille produit également des semis d'arbres forestiers, aidant à la régénération de la forêt. En plus d'agir en tant que président de l'Association des utilisateurs des forêts et des pâturages de sa région, Florin est également un membre actif de la Stratégie nationale d'engagement de l'Albanie.

Florian Torba est agriculteur dans la région de Peshkopi, dans le nord-est de l’Albanie. Si la région se compose à 50 % de terres pastorales et forestières, il n’est pas toujours évident de les exploiter durablement.

C’est pourquoi la SNE Albanie contribue à établir des relations de confiance et des partenariats entre le gouvernement et la société civile, l’objectif étant de définir des priorités et de mettre en œuvre des solutions aux principaux problèmes fonciers du pays. Comme nombre d’agriculteurs, Florian dépend de la forêt pour se procurer nourriture, fourrage et combustible. L’absence d’infrastructures de base (routes, système d’irrigation) représente toutefois une entrave au développement.

Elle fournit en outre des services d’assistance technique aux agriculteurs (tels Florian) et communautés voisines grâce à la transmission de savoirs sur les plantes médicinales et les produits forestiers non ligneux, et de connaissances favorisant la plantation efficace de semences (acacia et noix, notamment) et l’augmentation du nombre d’abeilles dans la région. En collaboration avec les collectivités et communautés locales, mais aussi avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) Albanie, 7 000 peupliers ont en outre été plantés aux abords de la rivière Devoll afin d’y limiter l’érosion et les risques d’inondation.

Ces partenariats (dont un a notamment été établi avec le ministère du Tourisme et de l’Environnement) ont permis à la SNE Albanie de contribuer à l’élaboration de la nouvelle loi de décentralisation du pouvoir décisionnel relatif aux droits forestiers au profit des collectivités locales, qui seront dès lors en mesure de définir des solutions directement avec les agriculteurs et de conclure des accords avec ces derniers. Cette loi autorise en outre les agriculteurs comme Florian à commercialiser des produits forestiers non ligneux.

Vous pouvez retrouver le récit de Florian et en apprendre davantage sur les travaux réalisés par la SNE Albanie ici.

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