Les organisations de peuples autochtones représentent une part importante de la Coalition
la défense de leurs droits fonciers et territoriaux est un engagement auquel souscrivent l’ensemble des membres de l’ILC. Lorsque les droits territoriaux des peuples autochtones sont reconnus, la terre est utilisée de façon plus juste et plus durable. Les communautés autochtones ont une connaissance approfondie de la terre et des territoires qu’elles occupent, et savent que les protéger revient à préserver leurs traditions, leurs croyances et leur identité.
Ce savoir peut toutefois les mettre en porte-à-faux avec les entreprises, les États et d’autres acteurs extérieurs. L’ILC met toute la force de son réseau au service des activistes autochtones et de leurs organisations, pour les aider à résister aux pressions et à faire entendre leurs voix. Le rôle de gardiens de la planète que jouent les peuples autochtones bénéficie à l’humanité tout entière. Plus important encore, ils ont le droit d’être là où ils sont, d’avoir l’esprit tranquille et de jouir d’un sentiment de sécurité vis-à-vis de leur terre natale.
Points notables
La campagne Land Rights Now a donné lieu à d’importantes modifications législatives et politiques au Libéria, au Monténégro, au Panama, au Paraguay et au Pérou.
- En République démocratique du Congo (RDC), la loi a été modifiée après l’organisation réussie d’une campagne de plaidoyer et de renforcement des capacités destinée à protéger les droits fonciers du peuple batwa.
- Le gouvernement du Bangladesh a officiellement reconnu 23 communautés autochtones supplémentaires vivant dans le pays.
- Les membres bangladais de l’ILC se sont opposés à la construction d’un hôtel 5 étoiles sur des terres appartenant à la communauté autochtone mro en organisant des sessions de renforcement des capacités et des manifestations publiques.
Plus de 9,3 millions de personnes ont été touchées par la campagne de mobilisation numérique #CreateASpark menée en 2020 pour les droits fonciers collectifs, et plus de 800 000 personnes ont visionné la vidéo correspondante.
La mobilisation a notamment mis en lumière l’existence d’une pétition pour sauver l’Amazonie péruvienne, qui présente les efforts déployés par la communauté autochtone shipibo pour protéger la forêt et les rivières de son territoire depuis des siècles, mais dont les droits n’ont jamais été reconnus officiellement, ce qui donne lieu à l’accaparement de vastes pans de forêts par des trafiquants de terres, en connivence avec des représentants du gouvernement, en vue de leur destruction et de leur remplacement par des plantations de palmiers à huile.
« La forêt est notre famille… En tant que peuple autochtone, nous ne pouvons vivre sans elle, parce que c’est là que nous faisons notre marché, c’est là que nous chassons, c’est là que nous trouvons nos médicaments, c’est grâce à elle que nous produisons notre artisanat. Notre survie en dépend. C’est pourquoi nous ne cesserons jamais de la protéger. » Luisa Mori Gonzáles, membre de la communauté de Santa Clara
land rights now
Land Rights Now (LRN) vise à promouvoir et à sécuriser les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales du monde entier. La campagne est cogérée par le Secrétariat de l’ILC, en collaboration avec Oxfam International et l’Initiative des droits et ressources.
Plus de 630 organisations et plus de 80 000 individus, qu’il s’agisse de défenseurs des droits ou de mouvements locaux, sont signataires de la campagne, qui exige la protection des droits fonciers des près de 2,5 milliards de personnes qui dépendent de la terre ou des ressources naturelles qu’elles possèdent, utilisent et gèrent collectivement.
Victoires de campagne
- Campagne réussie de lutte contre l’organisation d’entraînements militaires dans les pâturages de Sinjajevina, au Monténégro (pour en savoir plus, consulter la section consacrée aux droits fonciers communautaires)[1]
- Adoption d’une loi reconnaissant les droits fonciers autochtones dans les zones protégées du Panama
- Victoires relatives au consentement préalable, libre et éclairé vis-à-vis des terres autochtones menacées par des entreprises pétrolières au Pérou, et dispense de titres fonciers régionaux
- Adoption d’une loi assurant la mise en œuvre d’une décision de la Cour interaméricaine des droits de l’homme sur les droits fonciers des peuples autochtones du Paraguay
- Adoption de la loi sur les droits fonciers au Libéria, qui reconnaît les droits fonciers coutumiers de 3 millions de Libériens
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Découvrez la campagne Land Rights Now et comment adhérer au mouvement !
Reconnaissance législative des droits territoriaux autochtones en République démocratique du Congo
Histoire d'un membre
Le peuple batwa (également connu sous le nom de Pygmées) fait depuis longtemps partie des membres les plus marginalisés de la société congolaise. Ses droits fonciers sont rarement reconnus. Les Batwas sont régulièrement expulsés de leurs terres, au nom de la création et de l’expansion de zones protégées (des parcs nationaux, par exemple), sans leur consentement et en l’absence de toute compensation. Leurs terres ont également été accaparées par des entreprises d’extraction minière, forestières et agricoles. En janvier 2021, au moins 46 personnes ont été massacrées par des milices lors d’une tentative de confiscation de leur environnement et de leurs terres.
Depuis 2015, les membres de l’ILC travaillent dur pour assurer la reconnaissance des droits des 600 000 Batwas vivant en RDC. En adoptant une nouvelle loi en 2021, le parlement congolais a reconnu les droits fonciers des peuples autochtones, introduit de nouvelles mesures pour les protéger et, surtout, reconnu le rôle des femmes dans les communautés autochtones.
Membres de l’ILC faisant campagne pour les droits des Batwas en RDC
- Programme intégré pour le développement du peuple pygmée au Kivu
- Union pour l’émancipation de la femme autochtone
- Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité
- Environnement, ressources naturelles et développement
Étude de cas
Lutte contre l’accaparement des terres autochtones au Bangladesh
Près de 160 millions de personnes vivent au Bangladesh, ce qui en fait l’un des pays les plus densément peuplés du monde. La terre est par conséquent soumise à d’importantes pressions, et l’accès aux ressources naturelles est entravé par l’héritage de l’ère coloniale, l’absence de réformes foncières adaptées et les manquements en matière de gouvernance foncière. L’absence de documentation et le sentiment d’insécurité contribuent à la multiplication des cas d’accaparement des terres, qui ciblent plus particulièrement les communautés autochtones.
En 2020, une entreprise privée s’est accaparé des terres qui appartenaient à la communauté autochtone mro, dans la région de Chittagong Hill Tract (CHT), en vue d’y construire un hôtel 5 étoiles. Si le gouvernement n’a pas encore abandonné ce projet, la Commission CHT lui a ouvertement conseillé d’en abandonner la réalisation suite aux manifestations publiques organisées par les membres de l’ILC et la communauté mro.
Grâce aux travaux et au plaidoyer de la SNE dans le pays, la Division de la Haute Cour du Tribunal suprême national a adopté une position exemplaire définissant les cours d’eau comme des « entités vivantes » et comme des « personnes », et a reconnu l’accaparement et la pollution systématiques de leurs eaux. L’importance de cette décision va de soi lorsque l’on sait que 18 % de la population boit l’eau des rivières et que plus de la moitié de la population utilise ces dernières dans le cadre de leurs activités d’élevage.
Découvrez comment les membres et partenaires de l'ILC contribuent au changement au Bangladesh !
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